Commencé par Mauro Codussi, il fut achevé par Lombardo en 1509. C’est l’un des plus beaux palais Renaissance, à 2 étages de doubles baies. On retrouve le modèle du palais gothique à loggias, allié à des éléments classiques. La duchesse de Berry y habita et Richard Wagner y mourut le 13 février 1833. C’est aujourd’hui le casino d’hiver.

Palazzo Grassi

C’est un édifice monumental d’une grande rigueur classique, avec un très bel escalier intérieur et des fresques de Morlaitier (siège de la fondation Grassi). Lors de la gigantesque aqua alta de février 1986, l’architecte Gae Aulenti l’a pratiquement fait scier pour pouvoir glisser entre les fondations et les murs une couche de plomb et de plastique destinée à stopper la montée des eaux par infiltration.

Ca’Rezzonico

Ce luxueux palais est aujourd’hui le musée du 18e siècle vénitien. C’est dire que l’on y découvrira, aux côtés des grands noms de la peinture du Settecento, les oeuvres de nombreux artistes peu connus du grand public, comme l’ébéniste et scuplteur Andrea Brustolon, originaire de Belluno, le fresquiste Crosato et les artisans spécialisés dans l’art de la chinoiserie ou de la ciocca, le "lustre en bouquet de fleurs". Par ailleurs, le musée possède une cinquantaine de tableaux de Pietro Longhi et deux superbes Canaletto qui proviennent des collections des princes de Liechtenstein. En 1667, la famille Bon confia à Baldassare Longhena, l’architecte le plus célèbre de l’époque, le soin de rebâtir deux vieux palais contigus. La mort de l’architecte et la ruine de la famille laissèrent la construction inachevée. Il faudra attendre le 18e siècle et l’arrivée à Venise d’une très riche famille originaire du lac de Côme - les Rezzonico - pour assister à la reprise des travaux, sous la direction de Giorgio Massari. Ainsi, dès 1758, les Rezzonico purent donner dans leur immense salone da ballo des fêtes mémorables avec force illuminations.

Ca’Foscari

Il s’agit du siège de l’université de Venise consruit en 1735 par l’architecte Giorgio Massari. C’est un bel édifice gothique particulièrement harmonieux, jouant sur l’alternance des couleurs de la brique et de la pierre. Son premier propriétaire était un doge. C’est dans ce palais que Richard Wagner composa en 1868 le 2e acte de Tristan et Isolde.

Ca’d’Oro

C’est, avec le palais des Doges, le plus bel édifice gothique de Venise. Depuis sa restauration en 1984, la Ca’d’Oro est aussi un remarquable musée exposant la riche collection de peintures et d’objets d’art que le baron Giorgio Franchetti légua à la ville en 1916. Les points forts de cette galerie sont : les écoles vénitiennes et toscanes, les maîtres flamands et hollandais et la céramique. Agrandi grâce à l’annexion du palais voisin, le musée s’est doté d’un centre d’études, d’une bibliothèque et d’une photothèque.

Palazzo Fortuny

Appelé autrefois palazzo Pesaro degli Orfei, c’est une imposante construction gothique du 15e siècle dans laquelle le peintre et créateur de costumes Mariano Fortuny a rassemblé des collections hétéroclites - copies de toiles, tentures, ottomanes, armes, étoffes, plaques photographiques, etc. - illustrant bien la curiosité de cet amateur d’art du début du siècle qui faisait l’admiration de Venise. La cour intérieure, avec son escalier de bois, est tout à fais pittoresque.

Palazzo Centani

Ce palais du 15e siècle est la maison natale du célèbre dramaturge Carlo Goldoni. Il vaut surtout pour ses fenêtres gothiques, la loggia, son escalier, posé sur de fines arcades et sa cour intérieure - l’une des plus belles de la ville. Depuis 1953, la "maison Goldoni" est transformée en musée et en institut d’études théâtrales. La grande salle de réception est décorée de tableaux de l’école de Longhi. On peut aussi visiter une petite pièce où sont présentés des documents sur la vie des Goldoni, les théâtres de Venise, le carnaval et la littérature. On peut également y trouver des affiches, costumes de scène, manuscrits, éditions de ses oeuvres en langue étrangère et bibliothèque spécialisée.

Palazzo Contarini del Bovolo

Ce palais présente un étonnant escalier hélicoïdal, la célèbre scala del Bovolo, bâti en 1499 par G. Candi. Bovolo signifie colimaçon en dialecte vénitien.